Écrivez aujourd’hui, corrigez demain

John Swartzwelder, un auteur comique connu pour les Simpsons a dit dans une interview pour le New-York Times :
« Puisque l’écriture est très difficile et que la réécriture est comparativement facile et plutôt amusante, j’écris toujours mes scripts de bout en bout aussi vite que possible, le premier jour, si possible, en mettant des blagues nulles et des dialogues types – « Homer, je ne veux pas que tu fasses ça. » « Alors je ne le ferai pas. » Puis le lendemain, quand je me lève, le script est écrit. C’est nul, mais c’est un script. Le plus dur est fait. C’est comme si un petit elfe minable s’était faufilé dans mon bureau et avait fait tout mon travail à ma place, puis était parti avec une pointe de son chapeau minable. Tout ce qu’il me reste à faire, c’est de le réparer. J’ai donc pris un travail très difficile, l’écriture, et je l’ai transformé en un travail facile, la réécriture, en une nuit. Je conseille à tous les écrivains de faire leurs scénarios et autres écrits de cette façon. Et n’oubliez pas de m’envoyer une petite redevance chaque fois que vous le faites. »

J’essaie de mettre en pratique ce conseil sur les derniers articles que j’ai écrit : tout écrire d’un coup pour sortir ce que j’ai à dire, sans me concentrer sur les fautes, les mauvaises tournures de phrases ou autre.

Juste arriver à sortir le plus gros de l’article et de le poser sur la feuille blanche c’est le plus important. C’est vrai qu’une fois ce travail fait, il n’y a plus qu’à retoucher et apporter les corrections et modifications nécessaires à la bonne lecture, mais le plus gros est fait. Je trouve que ça facilite la création de contenu.

Tous les articles que j’ai écris ont toujours eu un long processus d’écriture, alors qu’ils ne sont pourtant pas long, pas compliqués. Mais le fait de les écrire sur plusieurs jours est assez décourageant. Je n’avais pas l’impression d’avancer, et que ce n’était jamais assez bien. Au final, la moitié de ce que je commençais à écrire se retrouvait en brouillon par la suite.

Je me suis retrouvé au début d’année 2023 avec plus de 50 articles en brouillon, mais qui au final ne verront jamais la lumière du jour. Aujourd’hui c’est trop tard pour les publier. Ca n’aurait pas de sens car ils sont lié à un temps ou mes préoccupations et mes intérêts étaient différents. Et comme ce sont des articles techniques, je n’ai plus envie de me replonger dedans aujourd’hui.

Pour revenir à mon point principal, je trouve que c’est un très bon conseil, que je suis actuellement en train d’appliquer quand j’écris ces mots. Une fois que je suis lancé, c’est bon, le train est en marche, et je n’ai plus qu’à suivre le train de mes pensées. Je relirais cet article plus tard, mais le cœur de ce que j’aurais voulu dire sera déjà là, prêt. Comme un arbre qu’on élague pour supprimer les branches mortes et mieux laisser pousser le reste qui est bon pour l’arbre.